Grand amateur de musique depuis longtemps, je dois reconnaître qu’il est dur aujourd’hui de s’y retrouver dans cette jungle musicale toujours en mutation où les genres, autrefois bien distincts, n’ont plus de frontière et se mélangent pour créer toujours de nouveaux styles. Je dirais que pour le velo, c’est un peu pareil. Il y a eu ces dernières décennies une apparition assez massive de nouveaux styles de vélos, comme les « fat bikes», les «fixies», ou encore les Vélos à Assistance Electrique (VAE) mais aussi la ré-emergence d’anciens modèles comme les vélos pliables ou les triporteurs. De ce fait de nouveaux concepts « hybrides » mélangeant différentes caractéristiques de vélo fleurissent.
Parmi eux un des petits derniers venu des US très tendance chez les bikers est le «Gravel» (gravier en anglais).
Le programme du Gravel est simple : pouvoir avaler de façon dynamique des kilomètres quel que soit le terrain.
D’un look résolument moderne et robuste ce vélo qui ressemble autant à 1 VTT qu’a 1 vélo de route, allie des technologies très récentes et une partie cycle solidement dimensionnée. Guidon typé route selle fine, cadre souvent tubulaire solide, sélecteur de vitesse dans les leviers de freins, dérailleur hyper démultiplié, freins à disques hydrauliques le tout en appui sur des pneus larges et polyvalents.
Dans sa conception basique, le Gravel est un vélo assez épuré: sans garde-boue, sans garde chaîne, sans éclairage ni compteur, sans système d’amortisseur sans porte-bagages sans support smartphone ou autre gadget. Mais il est tout de même conçu de façon à être confortable et modulable pour que l’on puisse venir y accrocher de nombreux équipements suivant l’utilisation que l’on projette avec. Ainsi, de nombreuses inserts filetées sont par exemple prévues pour que l’on puisse venir monter : porte-bagages, ou portes-sacoches avant et/ou arrière, éclairage, garde boue, porte gourde, béquille, et autres.
Le Gravel est aussi agile dans le franchissement des cols en sortie du dimanche avec des amis que dans les chemins forestiers derrière chez soi ; on peut même pousser la bête dans une randonnée-vélo un peu engagée de plusieurs semaines en totale autonomie.
Peu de choses vont l’arrêter si ce ne sont les limites de la ou du cycliste qui est dessus. Impressionnant par sa polyvalence et son dynamisme il est très certainement le vélo à avoir dans son garage si il doit n’y en avoir qu’un.
A l’heure actuelle quasiment toutes les grandes marques de vélo ont un ou plusieurs modeles de Gravel à leur gamme. Mais il y a aussi des marques comme par exemple GENESIS ou RIDGEBACK pour ne citer que ces 2 qui sont spécialisées principalement sur ce format de vélo.
Question prix, compte tenu du niveau d’équipement, le budget est forcément un peu élevé. Mais on trouve certains Gravels dans leur version la plus simple a moins de 1000 € et avec des organes techniques qui restent de qualité. Pour les plus fortunés c’est une spirale infinie et vertigineuse vers le haut de gamme : le top étant de ne pas prendre du prêt a porter mais de la haute couture c’est-à-dire, de se faire monter son vélo dans un atelier spécialisé avec des pièces soigneusement sélectionnées.
Aujourd’hui, à l’heure où nous commençons à être regardant sur l’impact écologique de nos déplacements le vélo redevient une réponse à de nombreuse situations. Même les vacances en famille s’envisagent de plus en plus avec ce type de support. On comprend pourquoi le concept de «Gravel» séduit énormément pour son côté passe partout dans n’importe quelle situation. Mais ce vélo dernier cri inventé de l’autre côté de l’atlantique par les rois des nouveaux concepts marketing n’est il pas juste une remise au goût du jour de nos anciennes bicyclettes «Randonneuses» dont le programme n’était finalement pas loin d’être le même.
Enfin, ce que j’en dis, peu importe le nom le support ou le style, pourvu que le monde pédale et, écoute de la musique…..
Quelle plume !!